Une animation sur la nature et la culture de l'île rouge était
proposée au parc le week-end dernier. Madagascar possède une
biodiversité parmi les plus riches de la planète, mais menacée
par la déforestation. Le conseil général, gestionnaire du parc,
a décidé de soutenir Salamandra Nature, une organisation
non gouvernementale mobilisée sur les thèmes de la biodiversité,
du développement durable et de la culture.
Le parc a accueilli de nouvelles espèces endémiques de cette
île de l'océan Indien pour lesquelles il s'est engagé dans des
programmes de conservation ex-situ, sous le contrôle du
vétérinaire Yannick Roman, du directeur scientifique Alain
Hénache. Les minuscules hapalémurs gris d'aloatra (lémuriens),
canards de Meller, sarcelles de Bernier et perroquets vasa
peuvent être maintenant observés par les visiteurs dans
« les volières malgaches ». Une fresque a été réalisée par
le peintre Jeannot Randriankoto sur le site. Les makis catta
ont repris possession de leur îlot du plan d'eau.
Paul Astolfi, directeur; Julie Levrier, biologiste au parc
et responsable du projet, avec Léon Razafindrakoto, expert de l'Union internationale pour la conservation de la nature et président de Salamandra Nature, ont accueilli des scientifiques, mais aussi Irène Rabenoro, ambassadrice de Madagascar auprès de l'Unesco, Rajaonarivony Narisoa, ambassadeur de Madagascar en France, et Dominique Chauvel, vice-présidente du conseil général.
Expositions et conférences
L'inauguration s'est déroulée sur fond d'expositions et de
conférences sur l'environnement malgache. Entrées, dons, marché équitable, déjeuner malgache, animations, cours de cuisine, de danse... ont permis de récolter des fonds pour des actions sur le terrain. Irène Rabenoro a souhaité que son « île rouge redevienne verte », et son Excellence Narisoa que « les Malgaches puissent se donner les moyens de ce rêve ». Vinciane, dauphine de la reine de Rouen, d'origine malgache et marraine du parc, assistait à la cérémonie. Le groupe Hanta a conclu la manifestation en musique.
« Les animaux sont là pour se reproduire et être un jour
réintroduits dans leur milieu naturel. La femelle hapalémur
est pleine, c'est bon signe », a conclu confiante
Julie Levrier.