Robe et bottes noires, longs cheveux bruns soigneusement tirés,
frange sur le côté, un sourire permanent, bref un look plutôt
adéquat pour une étudiante de 20 ans en BTS banque. Sophie Haton,
prend le temps d'une pause déjeuner avant de retourner à
l'agence où elle travaille en alternance trois jours par semaine.
Un moment convivial pour découvrir qui se cache derrière celle
qui fut désignée mardi soir à la Halle aux toiles pour porter
le diadème de reine de Rouen. Un titre qu'elle ne pensait pas
remporter : « Je n'y allais pas pour gagner. Je me suis
inscrite tardivement, deux semaines avant en fait. J'avais
rencontré l'ancienne reine à qui j'avais dit que cela pourrait
être sympa de participer. Elle m'a contacté et me voilà. »
Sa spontanéité et son impulsivité ont sûrement joué en sa
faveur. Avec sept ans de théâtre à son actif, elle bénéficie
déjà d'une bonne expérience de la scène et un sacré sens du
contact. « Avec Nathalie Barabé au théâtre de Bihorel, nous
faisions de l'impro et écrivions des compositions sur le thème
du théâtre de l'absurde. J'ai d'ailleurs été repérée pour
ensuite participer à l'enregistrement de cours français-anglais
sur cassettes. »
Près de quarante week-ends par an sur cinquante-deux.
Au-delà du faste, des cadeaux, des robes qui lui seront
offertes, le règne de la reine de Rouen n'est pas de tout
repos. Sophie avoue ne pas encore se rendre compte de ce
qu'elle va vivre. Mais elle sait d'ores et déjà que son s
tatut revêt une notion de sacrifice. « Je ne le fais pas que
pour moi je sais que je dois représenter la ville en toutes
circonstances. Je suis très attachée aux actions de soutien.
Comme rendre visite aux personnes âgées, par exemple. Et puis
je vais participer à l'Armada ; ça va être génial, de monter
sur les bateaux, remonter la Seine sur une vedette. Les autres
années j'étais trop jeune pour me rendre compte de l'événement
. Là je vais y aller en tant que VIP ! »